Il n’y a pas si longtemps, à peine un instant à l’échelle d’une civilisation, le Bruit courut que la fin était proche… Et le Bruit était si fort qu’il poussa les gens à se retirer dans les Confins, cette contrée secrète où on se retrouve face à soi-même et loin de tout danger. Là-bas, il y a autant de provinces que d’habitant-e-s et les frontières sont fermées. Et on s’y sent en sécurité puisqu’on est seul-e responsable de son bien-être et de sa santé. Pour communiquer avec ses proches, il y a toutes sortes de Machines très élaborées, mais elles ne permettent pas de se toucher, au propre comme au figuré. Pareil pour la Musique, elle est toujours là mais comme assourdie, lointaine. On peut en faire ou en écouter, mais seul. On peut danser dessus, mais seul. Ce qui prédomine dans cette vie dans les Confins, c’est le Bruit. Qu’on le veuille ou non, il filtre chaque jour à travers les Machines et infeste nos pensées et nos émotions. Mais un jour, il commence à diminuer d’intensité et fait place petit à petit à la possibilité d’un Retour. Les gens sont pleins d’espoir, ils commencent à faire leurs caisses, ouvrent grandes les fenêtres et se font des gestes d’encouragement d’une province à l’autre. Puis le Signal est donné, c’est le dernier son émis par le Bruit avant de s’éteindre définitivement. Et avec le Retour des Confins, c’est la Musique qui reprend, plus forte que jamais.
"Retour des Confins" revisits "La fin des pseudonymes"
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